Fabriquer l'aube. C'est le titre du plus récent album de Vincent Vallières. C'est aussi une profonde conviction chez l'artiste. Que l'aube est une chose que l'on peut fabriquer si on s'y met. Que le soleil finit toujours par se lever pour peu qu'on ne lui tourne pas complètement le dos. Face aux résignés qui observent bras croisés le crépuscule lentement recouvrir une certaine idée de la chanson québécoise comme langage commun d'une nation, Vallières préconise la manche roulée et la guitare bien branchée. Fabriquer l'aube comme on allume des lanternes de québécitude au cœur de l'imaginaire des étudiants du Québec, imaginaire que revendique déjà très vindicativement la culture anglo-saxonne, c'est la nécessaire et inspirante tâche que prend à bras-le-corps Vallières. Je bûche, chantait-il aussi sur son plus récent album!
[suite]